Sun’Agri et CNR présentent les premiers résultats du projet d’agrivoltaïsme dynamique installé au-dessus des parcelles horticoles du lycée agricole de Dardilly, en France. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils sont prometteurs.
Des fraises et des framboises à l’ombre des panneaux solaires
Installés courant 2020, les panneaux agrivoltaïques dynamiques de Dardilly protègent efficacement les cultures de fraises, de framboises et de plantes d’ornement. En effet, les résultats montrent une réduction significative de l’irrigation (-45% pour les framboises), des températures plus basses dans les pots des plantes (-7,5°C) et dans le sol (jusqu’à -14.8°C pour les fraises). Cette fraîcheur accrue se traduit par une amélioration de la croissance des fruits, qui bénéficient ainsi d’un environnement plus favorable.
Bien que la rentabilité à travers la production d’électricité reste à évaluer, le projet qui vise à maximiser la production agricole tout en validant l’efficacité de cette technologie, est validé.
Vers une agriculture résiliente
Sun’Agri, partenaire du projet, souligne l’importance de l’adaptation des pratiques culturales et met en avant un retour sur investissement estimé à 15 ans pour ces installations.
« Nous travaillons là où les cultures ont le plus besoin de protection, c’est-à-dire dans des zones à fort ensoleillement, précise Cécile Magherini, Directrice de Sun’Agri, mais nos projets produisent autant que la moyenne nationale des installations fixes. Ils demandent cependant des investissements importants pour rehausser les panneaux afin de laisser passer des engins agricoles ou les faire tourner en fonction de la course du soleil. C’est une synergie à trouver entre production agricole et électrique, mais le temps de retour sur investissement est de 15 ans, pour une durée de vie de 30 ans des installations. »
En définitive, les résultats obtenus à Dardilly sont une étape importante pour l’agrivoltaïsme dynamique. Ils confirment le potentiel de cette technologie pour répondre aux besoins croissants de protection des cultures face aux aléas climatiques. En combinant production agricole et énergétique, cette innovation pourrait bien devenir un pilier de l’agriculture de demain, durable et résiliente.
Retrouvez l’article complet publié le 6 février 2024 dans Les clés de la transition énergétique