Article original publié dans La Provence le 17/10/2023
Cheers ! Sur une parcelle de vignes, à Piolenc, des sénateurs de l’Etat de l’Illinois et des universitaires ont trinqué au développement, chez eux, du système agrivoltaïque made in Vaucluse.
Mais de quel système ? Celui du système dynamique « pour lequel Sun’Agri est leader« , comme le souligne Damien Fumey, responsable du pôle recherche et développement, qui présentait en exclusivité les résultats de l’impact de ces installations agrivoltaïques dynamiques sur les vignes de ce village du Haut Vaucluse. Des résultats exceptionnels cette année malgré la sécheresse subie en vallée du Rhône
S’agissant des rendements, les mesures révèlent, en effet, 39 % de moût (jus) en plus après pressurage grâce à un système agrivoltaïque dynamique sur une zone non irriguée par rapport à la zone témoin. Autrement dit : un dispositif agrivoltaïque dynamique piloté permet une plus grande résistance de la vigne au soleil, à la chaleur et à la sécheresse, que la terre soit irriguée ou pas. Les mesures ont été réalisées l’été dernier, avec un suivi agronomique de la Chambre d’agriculture du Vaucluse.
L’étude a comparé les résultats obtenus sur une surface équipée d’un dispositif agrivoltaïque piloté, à ceux obtenus sur une zone non équipée. Sur une surface irriguée, les résultats ont été concluants : après la canicule, grâce à un dispositif agrivoltaïque dynamique au-dessus des vignes, Sun’Agri a constaté seulement 8 % de dommages sur les vignes, soit cinq fois moins que sur la zone témoin non équipée, où les dommages s’élèvent à 40 % ! Côté américain, les élus et les universitaires étaient hier très agréablement surpris. Et sont repartis avec des données leur permettant d’imaginer qu’ils pourraient expérimenter sur leur territoire, le pilotage de l’ombrage pour la protection des cultures, tout en favorisant une utilisation plus restreinte des ressources, en eau notamment. « Ils pourraient proposer cela à leurs agriculteurs comme moyen de mitigation contre le changement climatique. » Une façon de les aider dans leurs productions à forte valeur ajoutée comme la vigne et l’arboriculture fruitière.
Pour rappel, la France (particulièrement Sun’Agri avec son président Antoine Nogier et un chercheur de l’Inra, Christian Dupraz) a développé en 2009 le premier programme au monde en terme de recherche dans l’agrivoltaïsme. Aujourd’hui, Sun’Agri est à la fin du troisième programme et son expérience de quinze ans attise la curiosité des scientifiques. « Notre philosophie, c’est le pilotage de ces structures pour protéger les plantes et laisser passer la lumière », résume Damien Fumey. Et cette protection made in France est adaptable à l’Illinois : comme dans l’Hexagone, on y cultive des pêches, des pommes, mais on fait aussi du vin, même si le thermomètre affiche -15º C l’hiver…