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/ 13 décembre 2024
Les enseignements de Nathanaël Kasriel de Sun’Agri sur la protection des cultures, partagés dans le dossier du Journal du Photovoltaïque d’octobre-décembre 2024.
Face aux bouleversements climatiques, l’agriculture doit sans cesse s’adapter. Prévenir et lutter contre les dégats de vagues de chaleur, protéger les cultures des nuisibles, optimiser la consommation d’eau… Ce sont autant de défis quotidiens pour les agriculteurs. Sun’Agri s’engage à accompagner leurs stratégies d’adaptation pour protéger les cultures grâce à un agrivoltaïsme résolument tourné vers les besoins de l’agriculture.
Bien plus qu’une simple production d’énergie verte qui cohabiterait avec une production agricole, l’agrivoltaïsme piloté par Sun’Agri agit avant tout comme un outil de protection des cultures. Grâce au pilotage dynamique des panneaux solaires, il est possible de recréer des conditions climatiques plus favorables au développement des plantes, tout en finançant intégralement ce dispositif intelligent par l’énergie produite.
Dans un entretien accordé au Journal du Photovoltaïque (édition d’octobre à décembre 2024), Nathanaël Kasriel, directeur adjoint de Sun’Agri, partage les résultats terrains les plus récents en maraichage. Des premiers résultats prometteurs de rendements augmentés grâce à l’agrivoltaïsme aux perspectives d’avenir et de recherches complémentaires, il nous explique comment l’agrivoltaïsme peut devenir un atout majeur pour l’agriculture française.
Adapter le microclimat au service des cultures
Q : Comment l’agrivoltaïsme agit-il sur le microclimat pour les cultures ?
« Notre priorité, c’est la santé des cultures. En jouant sur l’ombrage dynamique des panneaux solaires, nous parvenons à réduire la température de l’air de 5°C pendant les vagues de chaleur, et de 10°C au niveau des feuilles. Ce microclimat protecteur permet d’éviter les brûlures, d’assurer une croissance continue et de limiter le stress hydrique des plantes. Nous avons également observé des économies d’eau importantes, allant de 30 à 60 %, selon les cultures et les conditions climatiques. »
Pour y parvenir, Sun’Agri a mis au point un système de pilotage intelligent. Ce dispositif ajuste en temps réel la position des panneaux solaires en fonction des besoins des cultures. Température, humidité, rayonnement… tous ces paramètres sont pris en compte pour optimiser les conditions de croissance des plantes avant de penser à la production d’électricité. Cette approche permet de mieux protéger les cultures, limiter les besoins en irrigation et renforcer la résilience des exploitations agricoles.
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Améliorer les rendements agricoles
Quels résultats avez-vous observés sur le rendement des cultures ?
« Les résultats de nos premiers essais nous encouragent à aller plus loin. En 2022, les rendements des aubergines et des concombres ont augmenté de plus de 50 % par rapport aux zones témoins. Les résultats sur les tomates étaient initialement inférieurs à nos attentes, mais après des ajustements dans le pilotage agronomique, nous avons enregistré une progression de 9 % en 2023. Ces résultats confirment que l’agrivoltaïsme, bien piloté, peut non seulement préserver la production mais aussi l’améliorer. »
Ces résultats sont le fruit d’un suivi agronomique rigoureux et d’un apprentissage en continu. Sun’Agri perfectionne ses algorithmes de pilotage au fil des saisons, avec une analyse fine des comportements des plantes. Les capteurs sur le terrain permettent de collecter des données précieuses sur la lumière, l’humidité et la température des feuilles, ce qui permet d’ajuster la stratégie d’ombrage. L’objectif n’est pas de maximiser la production d’énergie, mais d’offrir aux cultures les meilleures conditions de développement.
Réduction des nuisibles : une découverte inattendue
Comment l’agrivoltaïsme contribue-t-il à la lutte contre les nuisibles ?
« Nous avons été surpris de constater une diminution naturelle des nuisibles, notamment les pucerons et les mites, sous les panneaux. Ce phénomène semble lié à l’effet de la lumière et des UV, qui perturbent leur mobilité et leur cycle de reproduction. Les conditions de lumière créées par l’ombrage dynamique modifient leur comportement, ce qui nous ouvre de nouvelles perspectives en termes de lutte naturelle contre les ravageurs. »
Cette observation a conduit Sun’Agri à lancer de nouvelles recherches agronomiques sur l’impact de la lumière et du pilotage du microclimat sur les nuisibles. Ce travail pourrait permettre de réduire l’usage des pesticides dans les cultures maraîchères et les vergers. À terme, la protection intégrée des cultures pourrait devenir un argument clé de l’agrivoltaïsme.
Une alternative durable aux filets et au blanchiment
L’agrivoltaïsme peut-il remplacer les filets de protection ou d’autres pratiques agricoles ?
« Les filets de protection fixes coûtent environ 20 000 euros par hectare, tandis que les filets mobiles peuvent atteindre 80 000 euros par hectare. Le blanchiment des serres, souvent réalisé par hélicoptère, a également un coût environnemental important. L’agrivoltaïsme permet non seulement de remplir les mêmes fonctions d’ombrage, mais il finance aussi sa propre installation grâce à la production d’énergie. Ce modèle économique, qui protège les cultures tout en générant des revenus, séduit de plus en plus d’exploitants agricoles.
Contrairement aux filets ou au blanchiment, les panneaux d’agrivoltaïsme sont adaptatifs. Ils s’orientent en fonction des besoins des cultures, tout en évitant les coûts de remplacement, de nettoyage ou de maintenance des filets. Ce modèle « autofinancé » est un atout majeur pour les agriculteurs en quête de solutions écologiques et économiques. »
Perspectives et innovations à venir pour toujours protéger les cultures
Q : Quels sont les axes de recherche et d’innovation pour Sun’Agri ?
« Nous explorons des pistes intéressantes pour adapter les cycles de maturité des fruits et légumes. En retardant volontairement la période de récolte grâce au pilotage de l’ombrage, nous pourrions mieux contrôler la production, éviter les pics de récolte et mieux répartir l’offre sur les marchés. Cela permettrait aussi d’éviter les chutes de prix dues aux excédents de production.
L’optimisation des cycles de maturité des cultures est l’un des axes de recherche de Sun’Agri. En influençant le rythme de croissance des fruits et légumes, il serait possible de mieux synchroniser l’offre et la demande sur les marchés agricoles. Cette stratégie pourrait renforcer la compétitivité économique des exploitations tout en assurant une meilleure valorisation des récoltes. »
Avec l’agrivoltaïsme, Sun’Agri place la protection des cultures au cœur de sa démarche, avant la production d’énergie. Grâce au pilotage dynamique des panneaux, les agriculteurs bénéficient d’une meilleure régulation du microclimat, d’une économie d’eau de 30 à 60 % et d’une production mieux sécurisée et lissée d’années en années, voire d’une augmentation potentielle des rendements, constatée notamment pour les aubergines et les concombres.
Plus surprenant, les essais de 2022 ont révélé une réduction naturelle des nuisibles, un effet inattendu mais porteur de nouvelles perspectives. En limitant la présence des pucerons et des mites, l’agrivoltaïsme pourrait à terme réduire l’usage des pesticides. Ces résultats illustrent la volonté de Sun’Agri d’innover au service des agriculteurs, en ajustant continuellement ses outils de pilotage pour offrir des solutions durables et adaptées aux besoins des exploitants.
Pour en savoir plus sur les solutions de protection des cultures de Sun’Agri,, nous vous encourageons à télécharger et lire l’article complet en PDF, disponible sur notre site web.
