Reportage de France 3 Auvergne Rhône Alpes – le 27/04/2023
Face au dérèglement climatique et aux sècheresses à répétition, l’agriculture s’adapte et cherche à limiter ses émissions de gaz à effets de serre. Dans la Drôme, il existe une ferme dédiée aux expérimentations pour produire sans effet néfaste sur l’environnement.
Les aléas climatiques impactent la production fruitière : le gel au printemps, la chaleur excessive en été et la grêle sur toute la période. Pour palier ces problèmes, la ferme expérimentale d’Étoile-sur-Rhône, dans la Drôme, accueille de nombreuses structures qui cherchent des solutions. Objectif : réussir à produire tout en réduisant les ressources nécessaires.
Des panneaux photovoltaïques en ombrelles
Ainsi, la station expérimentale Fruits Auvergne-Rhône-Alpes a planté un verger de jeunes abricotiers, pêchers et cerisiers abrité par des panneaux photovoltaïques pilotés par le technologie de Sun’Agri en fonction du soleil et de la chaleur.
Ainsi, lors du gel de printemps, les panneaux sont mis à plat en fin d’après-midi pour garder la chaleur. Le gain peut être de 1 à 1.5° ce qui permet de sauver une récolte. La lutte anti-gel a recours aux outils classiques (bougies, éoliennes, aspersion).
Lors des grosses chaleurs, l’ombrage des panneaux protège tout en produisant de l’électricité. Sophie Stevenin, responsable SEFRA, teste l’effet de l’ombre sur ces arbres fruitiers plantés il y a un an. « La parcelle est équipée de sondes qui nous permettent de connaître l’humidité du sol. Faire de l’ombrage a permis une très bonne pousse des arbres avec 20 à 30% d’irrigation en moins » explique-t-elle. Pour avoir des résultats sur les rendements, il faudra attendre encore deux ans, car à ce stade, les arbres n’ont pas encore de fruits.
La chambre d’agriculture de la Drôme fait des recherches pour produire avec moins de ressources et moins d’effets néfastes pour la planète dans une ferme dédiée à Étoile sur Rhône. • ©FTV
[…]Il est encore trop tôt pour mesurer l’impact exact de ces cultures sur la baisse des émissions de gaz à effet de serre. Mais l’enjeu est de taille. L’équation – entre nourrir la planète et ne pas précipiter sa fin – a plus qu’une seule inconnue. Sa résolution sera longue.