En France, plus d’un agriculteur sur deux place le risque climatique et l’accès à l’eau parmi ses principales préoccupations. 52% des agriculteurs citent le risque climatique comme leur deuxième inquiétude, et 42% anticipent des problèmes d’accès à l’eau. (enquête Sun’Agri x IPSOS BVA). Sécheresse répétées, sols appauvris, stocks de foin qui s’épuisent plus tôt et de moins bonne qualité… Les éleveurs voient leurs prairies souffrir au fil des vagues de chaleur.
Comment maintenir des prairies productives et en bonne santé et préserver la qualité du fourrage dans un contexte de changement climatique de plus en plus marqué ?
L’agrivoltaïsme dynamique d’élevage apporte des réponses concrètes. En protégeant les pâturages et en optimisant la pousse de l’herbe, il aide les éleveurs à sécuriser leur production tout en améliorant le bien-être animal. Focus sur une innovation agricole au service de la résilience des prairies.
Des éleveurs de plus en plus impactés par le changement climatique
- Juin 2025 s’est classé parmi les deux mois de juin les plus chauds jamais enregistrés, avec une température moyenne supérieure de 3,3°C à la normale.
- Les précipitations ont été inférieures de 30% en moyenne sur la quasi-totalité du territoire. Dans la moitié nord du pays, le manque d’eau s’est fait ressentir dès la fin du printemps. Malgré des nappes phréatiques remplies, les sols en surface restaient secs, freinant drastiquement la croissance des prairies.
- Fin juin, cinq départements étaient en situation de crise et vingt autres en alerte ou alerte renforcée.
Et demain ?
- D’ici 2050, la température moyenne pourrait augmenter de +3°C, avec 25 jours supplémentaires de sol sec par an.
- Les vagues de chaleur pourraient durer jusqu’à 19 jours consécutifs, entraînant de fortes tensions sur les écosystèmes et les usages. Selon les projections, 88% du territoire métropolitain pourrait connaître une tension modérée à sévère sur la ressource en eau en été, affectant directement les activités agricoles.
Ces conditions impactent l’équilibre et la productivité des prairies, éléments essentiels à l’élevage. En quarante ans, la France a perdu près de 4 millions d’hectares de prairies, fragilisant davantage les systèmes herbagers.
Quel impact sur les prairies et la production fourragère ?
Les prairies couvrent 11,5 millions d’hectares en France, auxquels s’ajoutent environ 2,2 millions d’hectares de parcours. Elles nourrissent près de 27 millions de ruminants.
Chaque année, ces surfaces produisent 55 millions de tonnes de matière sèche d’herbe.
- 58% sont pâturées
- 42% sont fauchées puis conservées : foin, ensilage, enrubannage
Au-delà de leur rôle nourricier, les prairies ont de nombreux avantages : entretien des paysages, préservation de la biodiversité et alimentation des herbivores.
Pourtant, la France a perdu 4 millions d’hectares de prairies en quarante ans — une régression massive qui fragilise à la fois les élevages et les écosystèmes associés.
Dès 23 °C, les prairies sont fragilisées. Le rendement et la qualité du fourrage diminuent, la diversité prairiale s’appauvrit et les sols se dégradent.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
- -24% de production fourragère en 2022 et -8% en 2023
- Jusqu’à -40% de rendement dans la Creuse en 2024
Sur le long terme, les prairies se dégradent et s’appauvrissent au fil des sécheresses. Le cycle de pousse est décalé.
L’été 2025 a encore accentué la tendance : dans de nombreuses régions,les animaux ont été privés d’herbe fraîche dès le mois de juin, obligeant les éleveurs à puiser prématurément dans les stocks hivernaux. Ce déséquilibre impacte la santé des troupeaux car le manque d’herbe fraîche engendre des carences en oligo-éléments et en vitamines.
“Normalement, en cette saison, les vaches mangent de l’herbe. Donc, elles ont du lait pour leurs veaux. Là, on va les alimenter avec un foin médiocre, donc il y aura des carences en oligo-éléments ou vitamines. Et ça, on va le voir l’hiver prochain sur des vêlages qui seront plus compliqués.” Alain Parbaille, éleveur dans la Creuse
Chez les éleveurs, les priorités sont claires :
- Laisser les bêtes plus longtemps et confortablement au pâturage
- Lutter contre l’impact des sécheresses sur la productivité des prairies
- Réduire les besoins d’apport en fourrage conservé et en eau en été
- Transmettre une exploitation viable et pérenne aux générations futures
Baisse de rendement, dégradation des sols, pression des sécheresses … les éleveurs cherchent des solutions pour préserver leurs prairies et sécuriser leur production fourragère. C’est dans ce contexte que l’agrivoltaïsme dynamique prend tout son sens : une solution pensée pour protéger les prairies et les troupeaux.
L'agrivoltaïsme dynamique sur élevage, une solution pour les éleveurs
L’agrivoltaïsme dynamique Sun’Agri est une agrotechnologie d’adaptation au changement climatique développée en partenariat avec l’INRAE. Notre solution protège les prairies tout en soutenant leur productivité.
Grâce à l’intelligence artificielle, les panneaux sont pilotés en temps réel en fonction des besoins de la prairie et des conditions météo pour protéger la pousse de l’herbe et les animaux. Notre pilotage agronomique prend en compte les objectifs de l’éleveur, les prévisions climatiques et le modèle de croissance des végétaux pour ajuster le partage de la lumière.
Résultats observés sur le terrain :
- Amélioration du rendement fourrager
- Production fourragère plus régulière
- +1 à 8% de production laitière par vache
- Jusqu’à +1,8% de GMQ par génisse
Les structures Sun’Agri sont conçues pour les élevages bovins, ovins et caprins et sont compatibles avec les pâturages permanents. Installées à 3,5 m de hauteur, elles laissent le passage libre aux animaux et aux engins agricoles.
100% démontables et fabriquées en acier européen recyclé et recyclable, elles s’adaptent aux besoins de chaque exploitation : accès, abreuvement, clôtures mobiles, grattoirs …
Nos engagements pour un agrivoltaïsme raisonné
Sun’Agri défend un modèle où l’agriculture reste prioritaire, construit pour et avec les agriculteurs.
Nos 7 engagements assurent que chaque projet respecte la prairie, les animaux et les pratiques culturales de l’exploitant.
- Pilotage agronomique intelligent et juste partage de la lumière, pour garantir durablement les rendements de vos prairies et vos fourrages (loi APER)
- Préservation des cultures et pratiques culturales
- Maximisation du bien-être animal, nos structures sont conçues et adaptées pour chaque espèce (ergonomie, comportements)
- Conservation du bail rural propriétaire/exploitant et lutte contre la spéculation foncière
- Votre projet : capital ouvert à l’éleveur, solutions de cofinancement, montée au capital financée par le dispositif
- Approche globale de la résilience de l’exploitation (bâtiments solarisés, agroforesterie, protections contre les prédateurs proposées en option)
- Accompagnement à la transmission ou à l’installation
Lors du Salon de l’Elevage 2025, Sun’Agri a signé la charte de la Fédération Nationale Ovine, confirmant son engagement à développer des projets d’agrivoltaïsme d’élevage qui placent la production agricole au cœur du projet et respectent les spécificités de la filière ovine.
Sources :
- Les agriculteurs face à la sécheresse et à une crise précoce du fourrage : "On va alimenter les bêtes avec un foin médiocre, il y aura des carences"
- Baisse de rendement, manque de fourrage, production précoce... Dans le Finistère, la sécheresse inquiète les agriculteurs
- Sécheresse et production fourragère
- Prairies : une France coupée en deux par la sécheresse - Pleinchamp
- Juillet 2025 : Les prairies à l’arrêt face à un épisode précoce de canicule et au manque d’eau
- L’eau en 2050 : graves tensions sur les écosystèmes et les usages | Haut-commissariat à la stratégie et au plan
- Les chiffres clés des prairies et parcours en France
- Protéger les Prairies pour un Avenir Agricole Durable | WWF France
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